Une sélection d'actualité sur l'immobilier
chaque semaine ; en quelques clics, tout ce qui vaut le détour
Recherche :
Page 1 sur 1
1
L’engouement pour l’immobilier s’expliquerait par des conditions moins favorables des retraites à venir
11/12/2019
Paradoxe : alors que le premier ministre Edouard Philippe, déroulant les bienfaits du projet de réforme des retraites du gouvernement, tentant de rassurer les futurs retraités sur la préservation de la valeur de leurs pensions, les notaires de France publiaient un communiqué dans lequel ils se félicitaient de la bonne santé du marché immobilier, et expliquaient que l’engouement renouvelé des Français pour la pierre se ferait, selon eux, "en prévision de conditions moins favorables lors de la retraite" ! Engouement évidemment illustré par le volume de transactions sur 12 mois, qui atteignait fin septembre le chiffre record de 1.059.000 ventes, soit 10,4% de plus qu'en 2018.
Ce dynamisme s’il est porté par des taux de crédit historiquement bas et la facilité d’achat d’un bien immobilier, pourrait cependant ne pas durer. Le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) doit se réunir le 12 décembre prochain et abordera la question des crédits immobiliers. Selon le magazine Capital, le gouvernement devrait faire des annonces pour durcir les conditions actuelles des emprunts afin d’éviter une surchauffe. En effet, la dette privée des Français s’élève à 1.288 milliards en octobre, selon les dernières données de la Banque de France et il serait nécessaire de restreindre cette envolée de masse monétaire en circulation, qui comporterait des risques inflationnistes.
En tous cas, elle en a sur les prix de l'immobilier : selon les notaires de France, la hausse des prix sur les trois premiers trimestres est de 4% pour les appartements anciens et de 2,5% pour les maisons. Ils prévoient une progression de 5,6% pour la province au quatrième trimestre 2019, et de 5,4% pour la région parisienne. Un durcissement des conditions actuelles des emprunts, doublé peut-être d'une remontée des taux, même modeste, en 2020 serait de nature à faire baisser l'euphorie des notaires et des professionnels.